Quand vendre l’once d’or ?

La soudaine hausse de l’or intrigue. En 2011, la peur d’une crise de la zone euro a fait grimper l’or à 1 800 $, avant une chute à 1 200 $ due à des prises de bénéfices.

Aujourd’hui, la flambée s’explique par la cherté des marchés, la stagflation, la défiance envers le dollar et le manque de valeurs refuges. Les obligations allemandes et les bons du Trésor américain (40 000 Mds $) ne jouent plus ce rôle. L’or au-dessus de la terre vaut environ 32 000 Mds $, dont la moitié en bijouterie et 20 % détenus par les banques centrales. Il représente 7 % de la richesse mondiale, mais reste une assurance plus qu’un actif de croissance. Son bêta négatif le rend unique, contrairement au bitcoin. Les « family offices » y consacrent jusqu’à 10 % des patrimoines.

Pour estimer un prix de sortie, on peut utiliser la notion de prime/décote, qui mesure l’écart entre le prix de marché et la valeur réelle. Ces écarts sont procycliques : primes en haut de cycle, décotes en bas. Un indicateur utile pour repérer les excès. Exemple : la pièce Napoléon (20 francs, 90 % or), produite à 500 millions d’exemplaires. En 2008, sa prime a atteint 50 %, signal de vente précoce ; dans les années 1980, elle a atteint 100 % lors de l’invasion de l’Afghanistan. Aujourd’hui, la prime se tend à 5 %. Un indicateur à surveiller afin de déclencher un allègement sur vos investissements dans le métal jaune.

Paul Gagey

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Paul Gagey
Investisseur professionnel, il a été trader “pays émergents”, ainsi que directeur des investissements dans une compagnie de réassurances. Il est également membre de la société française des analystes financiers, et il a publié de nombreux articles financiers.

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