Inflation : à la recherche de remparts

Inflation : à la recherche de remparts 

 En cette période d’incertitudes majeures, souvent ponctuée d’incompréhension des mécanismes conduisant à une inflation, une déflation ou une stagflation, la panique l’emporte parfois et il est très fréquent de constater des postures de repli de la part des investisseurs, en tout cas de report de décision d’investissement ; mais, en attendant, que faire ?

Les Français, champions d’épargne !

Tout d’abord, il est difficile d’en vouloir aux épargnants français qui, peu éduqués à la chose financière, vont s’illustrer par un certain manque d’audace en matière de placements. Bien qu’étant considérés comme parmi les meilleurs épargnants, au sens taux d’épargne du terme, ils sont pourtant qualifiés d’être les plus piètres investisseurs…

L’assurance vie, le placement refuge contre l’inflation

Alors, de vieux réflexes remontent à la surface et les beaux discours, visant pourtant à s’affirmer comme des opportunistes sur les marchés, s’envolent peu à peu pour aller quérir des solutions considérées comme des havres de paix. Lorsque l’on s’adresse à des épargnants ayant choisi le contrat d’assurance vie comme véhicule majeur d’investissement, cela se traduit inéluctablement par un repli sur le fonds en euros, dont on connaît les vertus de sécurité, de prudence et de stabilité… certes, mais, du fait de l’inflation, assorti aujourd’hui de rendements négatifs.

Toujours au sein du contrat d’assurance vie, le havre de paix est illustré par des supports à vocation ou à connotation immobilière, tels que les SCPI, voire maintenant les SCI qui ont véritablement le vent en poupe. Elles apportent, en effet, une certaine sérénité dans la durée, car lisibles dans le temps et la robustesse de l’investissement immobilier est toujours un garant essentiel dans le comportement d’épargne. Les SCI seront, par construction plus diversifiées et plus liquides, ce que ne manquera pas d’apprécier également l’Assureur, ainsi libéré de la contrainte de devoir assurer la liquidité. Les supports SC seront encore davantage diversifiés, car pouvant aller chercher des classes d’actifs adjacentes à l’immobilier en tant que telles et assumant ainsi une certaine dispersion du risque.

La diversité des placements, une solution contre l’inflation ?

En tout état de cause, il sera essentiel de viser une décorrélation maximale entre les diverses classes d’actifs qui composent l’allocation… soit au sein du contrat d’assurance vie, soit entre les divers véhicules composant l’allocation patrimoniale. Ainsi les SCPI seront-elles un choix favori pour amortir le risque, souvent avec le choix de sous-classes d’actifs montrant une belle résilience, tel le secteur de la santé ou des infrastructures par exemple.

Au-delà du fonds en euros et des supports immobiliers, l’or représentera sûrement le refuge ultime et imparable en matière de rempart contre l’inflation, comme il l’a toujours fait… si ce n’est que l’or en direct n’est pas d’un accès des plus aisés et que les fonds investis sur l’or devront faire le distinguo entre les fonds aurifères et les fonds qui investissent sur le marché dérivé de l’or.

Pas toujours simple… mais des solutions existent !

Par Thierry Scheur

Photo de M. Thierry Scheur

Ouvrages de Thierry Scheur aux éditions Arnaud Franel :
Réussir ses placements en assurance-vie
L’assurance-vie à l’épreuve des crises

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Thierry Scheur
Il est titulaire d’une maîtrise de sciences économiques et du DESS de gestion et administration des entreprises de l’IAE de Bordeaux. Il a commencé sa carrière dans l’assurance vie en tant que Commercial puis évolue au sein des directions marketing de grandes compagnies. Il intègre le groupe Axa en 1996 et développe des missions en lien avec la distribution. En 2002, il participe à la création de Skandia en France, où il a exercé en tant que directeur de la distribution. Après avoir été Directeur Général d’AVIP (groupe Allianz), il est nommé, en 2008, président directeur général d’April Patrimoine (groupe APRIL). En 2009, il crée sa société de consulting en assurance vie, Cap Ouest, destinée aux fournisseurs et aux distributeurs. En 2015, il rejoint Ageas France (groupe Ageas), en qualité de directeur commercial et marketing et membre du comité de direction. Il quitte le groupe en 2021. Il est reconnu comme un expert en matière de distribution en assurance vie et a conduit de multiples projets de déploiement de plateformes de solutions patrimoniales.

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