Mon cher conseil : quels acteurs métiers pour quels besoins ? (2/2)

Mon cher conseil : quels acteurs métiers pour quels besoins ? (2/2)

Après avoir traité, parmi les différents acteurs qui peuvent aider à la gestion de son épargne, des distributeurs d’un fabricant de produits et services, abordons maintenant la partie sur les mandataires et les courtiers.

Cliquez ici pour retrouver la première partie de l’article. 

Mandataire de son client

Le courtier va préalablement vous conseiller – ce qui peut d’ailleurs être sa seule mission – et il peut ensuite chercher « pour vous » des solutions ou des produits sur le marché. Il peut être spécialisé dans un domaine – assurance, crédit… – ou être généraliste. On parle alors de courtier conseil en gestion de patrimoine ou CGP. A noter que les CGP salariés d’institutionnels restent des distributeurs de produits et de services, et non des courtiers.

Si le terme de CGP ne désigne pas un statut juridique défini par la réglementation, il est d’usage de caractériser le courtier conseil en gestion de patrimoine comme ayant des compétences dans 4 domaines légaux : finance, banque, assurance et immobilier/foncier. Il devra dans ce cas être CIF (Conseil en Investissement Financier), COBSP (Courtier en Opérations de Banque et Service de Paiement) et courtier en Assurance et souvent, il disposera de la carte d’agent immobilier (non nécessaire s’il n’intermédie pas, mais conseille seulement). Ces agréments sont souvent assortis de la Compétence Juridique Appropriée.

Ce cumul des statuts lui permet de proposer plusieurs familles de produits d’épargne. Il a donc la possibilité d’avoir une vision totalement transverse de votre patrimoine. Il peut vous aider à trouver du rendement, si tel est votre souhait, mais son rôle est avant tout d’optimiser – voire de réparer – une situation globale. C’est aussi d’informer et de donner des avis qui sécuriseront une situation ou aideront à définir le risque en intégrant la dimension sécuritaire, sur tous les domaines vus précédemment, et bien d’autres (immobilier, retraite, succession, fiscalité, épargne salariale, SICAV (Société d’Investissement à Capital Variable), FCP (Fonds Commun de Placement), FCPI (Fonds Commun de Placement dans l’Innovation), FIP (Fonds d’Investissement de Proximité), SCPI (Société Civile de Placement Immobilier), opérations en biens divers, crowdfunding…) car il s’agit bien de proposer au plus grand nombre une offre de solutions diversifiée et de répondre à toutes sortes de questions patrimoniales.

Ainsi, ôtons nous de l’esprit que le courtier conseil en gestion de patrimoine est réservé aux plus aisés : dès lors qu’il y a (capacité d’) épargne, il y a optimisation possible.

Leur rémunération – transparente dès l’entrée en relation – peut être à l’honoraire (exclusivement pour les CGPI) et/ou en commissions (prises sur la marge des fabricants).

Comme son confrère salarié d’institutionnels, le courtier ne peut en pratique vous proposer que des offres agréées ou au moins visées par une autorité. Il est également supervisé par l’ACPR mais aussi par l’AMF (Autorité des Marchés Financiers), renseigné à l’ORIAS.

Un conseil toujours payant

Vous l’aurez compris, que ce soit via un fabriquant ou via un courtier, tout travail se rémunère.

L’avantage que peut vous procurer le courtier est de vous donner un conseil personnalisé et adapté. Pour cela, le CGP doit évaluer avec vous, avant tout conseil, votre niveau de connaissance et votre expérience en matière financière, votre situation financière, ainsi que votre tolérance au risque et votre capacité à supporter des pertes. Il examinera également votre situation financière et familiale, votre projet d’investissement, votre patrimoine existant et vos objectifs à court, moyen et long terme,  votre horizon de placement (le temps dont vous disposez pour arriver au résultat escompté) qu’il résumera par la rédaction d’une lettre de mission que vous signerez. Il formalisera ensuite son conseil dans un document intitulé « rapport d’adéquation » en expliquant pourquoi le ou les produits conseillés sont adaptés à votre situation.

Pour conclure, restez très vigilant face à des offres trop belles ; n’hésitez pas à interroger les autorités compétentes au travers de leurs services d’information (AMF et ACPR, ORIAS).

Liens utiles :

https://abc-economie.banque-france.fr/sites/default/files/medias/documents/catalogue_abc_eco_vf_interactif_0.pdf

https://www.citeco.fr/portail-mes-questions-d%C3%A9conomie

https://www.mesquestionsdargent.fr/epargne-et-placements/conseils

Par Céline Mahinc

Photo de Mme Céline Mahinc

Ouvrages de Céline Mahinc aux éditions Arnaud Franel :
Vademecum de l’immobilier 2020
ID Reflex’ Location en meublé LMP-LMNP

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