La maladie d’Alzheimer constitue aujourd’hui un enjeu majeur, tant pour la société que pour les professionnels du conseil, du droit et du chiffre. Elle confronte les praticiens à des situations humaines complexes, où se mêlent perte d’autonomie, vulnérabilité juridique et devoir d’accompagnement.
Anticiper pour préserver
Anticiper est essentiel. Dès l’apparition des premiers signes de la maladie, il convient d’encourager les clients et leurs proches à planifier l’avenir. Procuration, établissement d’un mandat de protection future, mise à jour des dispositions testamentaires, ou encore l’organisation patrimoniale et fiscale sont des démarches à envisager sans délai. Cette anticipation permet de préserver
la volonté de la personne et de sécuriser les décisions ultérieures.
Conseiller sur les différentes options
Le devoir de conseil, pilier de nombre de professions, prend ici tout son sens. Il implique d’informer avec clarté, d’expliquer les conséquences juridiques et financières des choix envisagés et de s’assurer de la compréhension du client. Dans le cas d’un diagnostic d’Alzheimer, la vigilance doit être renforcée quant à la capacité à consentir et à la validité des actes signés.
Se concerter pour mieux accompagner
Enfin, l’interprofessionnalité s’impose comme une nécessité. Les conseils en gestion de patrimoine, les notaires, avocats, experts-comptables, médecins et travailleurs sociaux doivent unir leurs compétences pour garantir un accompagnement global et cohérent.
La coordination entre ces acteurs favorise une prise en charge sécurisée, respectueuse de la personne et de son entourage.
En conjuguant anticipation, devoir de conseil et collaboration interprofessionnelle, les professionnels du conseil, du droit et du chiffre jouent un rôle clé dans la protection et la dignité des
personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.
Dominique Collart Dutilleul