Rendre l’argent intelligent – « J’étais possédé par mes possessions. »

Rendre l’argent intelligent – « J’étais possédé par mes possessions. »

Qui fréquente les marchés financiers, au cœur du système, peut témoigner qu’ils ne connaissent que deux sentiments : la peur et la cupidité. C’est un système binaire, brillant et brutal : on est terrifié de perdre de l’argent et le plaisir d’en gagner donne envie d’en gagner encore plus.

C’est la raison pour laquelle Nicolas Berggruen, homme d’affaires allemand surnommé « the homeless billionnaire », a prononcé récemment la terrifiante phrase ci-dessus. Plus nos biens augmentent, plus il faut s’en occuper. Ceci prend de plus en plus de temps. A la vérité, nous sommes tous, à notre mesure, « possédés par nos possessions ». D’où la proclamation de notre Allemand ultra-riche de se débarrasser de ses biens, y compris son logement !

Il vit désormais à l’hôtel.

Tout récemment, je conversais avec un ami prématurément retraité car fortuné. A la question « que fais-tu de tes journées ? », il me répondit : « tu sais, cela prend du temps de s’occuper de mes affaires ».

Ces anecdotes étonnantes révèlent que le monde de l’argent doit se laisser imposer une réflexion en essayant d’aller au-delà des lapalissades de la célèbre fable de La Fontaine Le savetier et le financier.

Voilà la question qui se pose à tous : comment faire bon usage de nos richesses matérielles ?

Je voudrais partager les deux idées suivantes :

  • L’argent procure de la sécurité, ce qui est légitime. Le problème c’est que les gens repoussent sans cesse et au-delà du raisonnable la frontière de la sécurité ! C’est cette fausse sensation de sécurité qui fait faire des bêtises à de nombreux fortunés. A titre d’exemple, cette recherche éperdue de sécurité a amené à cette situation  aberrante en 2012 : les taux d’intérêt allemands sont devenus négatifs depuis quelques années. On paye pour placer de l’argent !
  • Corrélativement, pour être heureux, investissez dans le risque et la philanthropie. Nous sommes tous, à notre modeste niveau, des petits « Bill Gates ».

Dans un monde instable où le revers de fortune côtoie quotidiennement le succès pécuniaire, il s’agit de redonner du sens à l’argent. Le vrai problème n’est pas de gagner de l’argent mais ce que l’on en fait.

Par Paul Gagey

Paul Gagey

Ouvrages de Paul Gagey aux éditions Arnaud Franel :
Gagner en bourse par tous les temps

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Livres de l'auteur

Loading RSS Feed
Tous ses livres